On pensait la Lunaire (Monnaie du Pape) ringarde et sans intérêt. Mais entre ses bouquets secs à tomber, sa résistance à toute épreuve et son look inimitable, elle a tout pour plaire (et on vous montre comment l’adopter).
Lunaire (Monnaie du Pape) : Fiche d’identité express
Origine et portrait botanique en 30 secondes chrono
Parlons peu, parlons botanique ! Lunaria annua, alias Monnaie du Pape ou « herbe aux écus », est originaire d’Europe centrale. Port érigé, tige qui se prend pour une grande (jusqu’à 1 mètre, mais souvent un bon 80-90 cm), feuillage caduc vert foncé, et floraison violette – parfois blanche selon l’humeur génétique – entre mai et juillet. Là où les snobs voient une mauvaise herbe, la Lunaire balance ses fleurs mellifères en mode festin à insectes.
Côté look qui claque : après la floraison viennent les fameuses silicules translucides, ces disques argentés qui font jazzer mamie et TikTok à égalité. Disons-le franchement : si tu veux un effet waouh pour trois francs six sous, bingo.
François Couplan a écrit : « Les fleurs sont très visitées par les abeilles et autres pollinisateurs ; c’est une plante mellifère de premier plan. »
Espèces vedettes : Lunaria annua vs Lunaria rediviva
Voici le match des lunaires qui squattent nos massifs. Annua ? Plutôt rootée dans l’éphémère, mais elle s’incruste vite bien plus longtemps que prévu grâce à son semis frénétique. Rediviva ? Celle-là fait dans le costaud vivace, avec des fruits plus petits mais tout aussi stylés.
Espèce | Cycle de vie | Hauteur | Rusticité | Plus produit |
---|---|---|---|---|
Lunaria annua | Bisannuelle* | 80-100 cm | jusqu’à –15 °C | Silicules XXL faciles à sécher |
Lunaria rediviva | Vivace | 60-120 cm | jusqu’à –20 °C | Parfum subtil + fruits allongés |
*Annua vit souvent au-delà de deux ans… Bref, on fait comme on peut avec la "bisannuelle" la moins pressée du secteur.
Où, quand et comment planter la Lunaire pour qu’elle fasse la star ?
Choisir le bon spot : sol, lumière, voisinage gagnant
Certains amateurs de jardinage classent trop vite la Monnaie du Pape dans les mauvaises herbes. Erreur fatale ! Cette plante n’a aucune exigence snob : elle pousse sur tout – humus, sable, cailloux, calcaire – sans jamais faire d’histoire. Sol rocailleux ou pauvre ? Elle s’en fiche royalement. L’arrosage ? Modéré. Elle ne craint pas le sec, sauf en mode Sahara, évidemment.
Le must pour qu’elle cartonne : une lumière de mi-ombre, comme dans un sous-bois civilisé, ou à la rigueur soleil doux – pas l’expo plein sud qui crame tout. Son vrai kiff ? La compagnie des vivaces d’ombre claire : fougères peinardes, hostas dodus ou épimédiums qui rampent tranquille. Entre nous, tu veux du jardin fainéant et stylé ? Plante-la là où rien ne veut pousser ; elle te remerciera avec ses écus !

Anecdote : un habitant du quartier plantait sa Lunaire directement sur les gravats d’un chantier abandonné derrière chez lui. Résultat ? Explosion de fleurs chaque année et zéro entretien.
Calendrier de plantation et gestes clés, sans chichi
Semer la Monnaie du Pape relève plus de l’impro que de l’horlogerie suisse ! Pour les moins téméraires : semis direct en place de mai à juillet, sur sol griffé léger (on enfouit à peine les graines). Pour ceux qui aiment jouer au pro : semis en godets dès avril, repiquage ensuite au jardin.
Espace tes plants de 30 cm – ni trop serré (sinon bagarre), ni trop large (sinon effet clairsemé miteux). Tasse léger et hop ! On arrose sans inonder. Bref, on fait comme on peut : la Lunaire s’auto-gère si tu oublies quelques gestes en route. Astuce pratique : laissez les écus sécher sur pied pour voir revenir des plantules sans effort l’année suivante.
Entretien minimaliste (mais efficace) : arrosage, taille, maladies
Arrosage : entre sécheresse et pieds mouillés, la voie du milieu
La Lunaire n'a rien d'une plante exigeante en matière d'arrosage. La première année, un arrosage d’appoint de temps à autre suffit – en particulier si le ciel fait grève. Ensuite ? Elle s’en tape sec, la routine lui va très bien. Trop d’eau = racines qui moisissent (adieu veaux, vaches, écus !). Mais grosse sécheresse prolongée ? Là tu files une bonne rasade et c’est tout.
En résumé, inutile d’arroser excessivement ; la Lunaire préfère un mode de culture autonome.
Maladies & ravageurs : les trois pépins à surveiller
Entre nous, la Monnaie du Pape bosse sans filet mais trois galères pointent parfois :
- Mildiou (tâches grisâtres sur feuilles) surtout par temps humide ;
- Altises (petits trous + bestioles sauteuses);
- Limaces gloutonnes (jeunes plantules surtout).
Solutions maison qui coûtent nada :
- Vaporise du savon noir dilué pour calmer pucerons/altises;
- Ramasse les limaces à la main après pluie (efficacité old school garantie);
- Pulvérise une décoction d’ail contre mildiou (ça pue mais ça sauve tes feuilles).
Faut-il tailler ? Disons-le franchement, oui un chouïa
Après floraison, si tu veux booster le feuillage ou éviter que ça parte en freestyle niveau semis spontané : coupe net les tiges défleuries. Sinon, laisse monter en graines pour récolter les fameuses "écus" ou laisser se ressemer solo.
Anecdote de terrain : Dans certains jardins squattés urbains, les lunaires laissées en free-style colonisent des coins improbables juste parce qu’on ne taille jamais… mais faut aimer le chaos floral et les surprises au printemps suivant.
Récolter les fameuses « écus » : de la fleur à la silicule translucide
Le timing parfait pour une récolte bling-bling
Disons-le franchement : la Lunaire, faut pas la ramasser au pif ! Pour viser l’effet miroir d’argent dans le salon, tu dois choper les tiges quand les gousses brunissent et commencent à s’écarter mais AVANT que tout parte en courant d’air. Repère visuel ? Quand la membrane devient beige-brun, presque transparente sur les bords, et que tu sens que ça va craquer sous le doigt, c’est le feu vert. Attends pas la pluie ou le vent sinon c’est jackpot pour le compost…
Bref, on fait comme on peut : cueille les tiges dès juillet si tu veux des écus bien ronds, avant que la plante balance ses graines façon distributeur automatique.
Séchage & mise en scène : bouquets secs qui claquent
Oubliez l’époque où les bouquets secs étaient considérés comme démodés. Maintenant c’est retour en force chez les hipsters et chez ceux qui veulent leur dose de minimalisme stylé ! Pour sécher ta Lunaire : suspends les tiges tête-en-bas dans un endroit sec et sombre pendant deux semaines (pas de lumière directe sinon ça jaunit). Une fois bien sèches ? Frotte délicatement chaque silicule pour virer les membranes brunes et révéler l’écu argenté.
Le bouquet sec lunaire se mixe carrément avec des graminées ou du lagurus pour un effet galerie d’art – et ce n’est pas juste mon avis de fauché !
« La Lunaire, c’est ma crypto-monnaie botanique : elle donne du cachet à n’importe quelle composition, même posée sur une table Ikea. » — Arthur Meslin, designer floral contemporain
Multiplication & semis : faire tourner la planche à billets
Semis en place : mode d’emploi step by step
Si vous ratez le semis direct de la Lunaire annua, c’est probablement que vous n’avez pas suivi ce mode d’emploi. Voici la checklist qui dépanne même les plus distraits :
- Griffe le sol à la va-vite pour casser la croûte (août idéal, mais mai-juillet c’est ok aussi)
- Sème les graines en ligne ou à la volée, sans chichi, espacé genre 30 cm entre chaque rang
- Recouvre léger, juste une pincée de terre ou sable – surtout pas trop profond, sinon ça végète!
- Arrose en pluie fine (pas torrentielle, hein) pour bien caler les graines sans les déterrer
- Éclaircis dès que ça lève : vire les plus faiblards et garde un pied tous les 20 à 30 cm

Avec ces étapes, vous obtiendrez votre monnaie botanique sans difficulté.
Division & bouturage : mythe ou réalité ?
Entre nous, oublie tout de suite le fantasme du bouturage chez Lunaire annua : impossible ! Mais sur Lunaria rediviva, la division fonctionne… en théorie. Tu divises au début du printemps une touffe âgée de plusieurs années – rare pour le commun des jardiniers. C’est franchement réservé aux obstinés ou aux collectionneurs qui n’ont peur ni des racines rebelles ni des boudins de terre compacts. Les pros font ça tous les trois ans pour booster les floraisons ; tout le monde n’a pas cette patience ni cette bravoure. Pas capricieuse mais clairement pas mainstream non plus… Bref, on fait comme on peut avec ce qu’on a sous la main.
Foire aux questions lunaire (FAQ)
La Lunaire est-elle toxique pour les animaux ?
La Monnaie du Pape (Lunaria annua) n’est pas classée comme toxique pour les chiens ou les chats selon les sources botaniques fiables. Ni vomito express ni malaise inquiétant à prévoir en cas de grignotage occasionnel par Minou ou Rex. Par contre, chez les rongeurs accros au grignotage massif (genre lapins d’appart en roue libre), mieux vaut garder un œil – l’excès ne fait jamais du bien, même avec une plante cool.
Peut-on la cultiver en pot sur balcon ?
Entre nous, la Lunaire s’adapte très bien à la vie citadine : un pot d’au moins 10 litres (sinon c’est la crise de logement), terreau universel et surtout drainage béton (graveleux au fond du pot). Pas d’eau stagnante sinon racines KO direct ! Booste l’effet jungle urbaine en mélangeant avec des graminées qui ne se prennent pas pour des stars. Soleil doux ou mi-ombre… bref, on fait comme on peut, mais ça tient facile.
Comment éviter qu’elle envahisse tout ?
La Lunaire peut se ressemer abondamment si vous la laissez faire. Pour garder le contrôle sur ce festival spontané, deux solutions futées : couper les fruits avant maturité (pas de semis sauvage dans tout le quartier) OU pailler bien épais autour des pieds après floraison. Le paillage bloque les plantules rebelles… et te fait gagner un temps fou à désherber. Avec ces astuces, vous éviterez que la Lunaire envahisse votre jardin.
Entre nous, la Lunaire vaut-elle le coup ?
La Lunaire est une plante idéale pour les jardiniers débutants ou pressés. T’as du caillou, pas de flotte, zéro patience ? Elle s’en tamponne et pousse quand même. Le look « écus d’argent » fait blinquer un massif paumé et crâne en bouquet sec – c’est hipster validé, pas juste décor de mamie ! Niveau entretien : quasi rien. Côté biodiversité, les papillons et abeilles rappliquent sans chichi – t’es écolo sans te forcer.
Mon avis de Samir Grospierre
- Facilité : 👍👍👍👍 (4/4, tu jettes une graine, c’est parti)
- Look : 👍👍👍 (3/4 seulement parce que ça fait jaser les jaloux)
- Éco-plus : 🌱🌱🌱🌱 (4/4, pollinisateurs à gogo)
Avec ces conseils, vous pourrez profiter pleinement de cette plante unique.