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Quand planter les poireaux : calendrier, conseils et astuces pour réussir

Planter ses poireaux en fonction du calendrier, c’est bien. Mais les planter correctement, c’est mieux. On vous explique tout.

13 min
Jardin & Extérieurs
11 November 2025 à 18h56

Si vous pensiez que "planter les poireaux" était un sport national, attendez de découvrir ce que vous réserve votre potager. Car s’il est un légume qui fait l’unanimité chez les jardiniers, il n’en reste pas moins l’un des plus exigeants à cultiver. Par chance, on vous a préparé le guide complet pour planter vos poireaux comme un pro. Entre conseils pratiques et calendrier détaillé, vous aurez (presque) réponse à tout. Mais entre nous : ne le répétez pas, on aimerait bien rester les seuls à en profiter.

Quand planter les poireaux : la réponse qui décoiffe votre potager 🪴

Le poireau, ce champion méconnu : Pourquoi on en parle tant ?

Disons-le franchement, personne ne rêve enfant de devenir éleveur de poireaux. Pourtant, ce légume traîne ses bottes dans nos assiettes depuis le Moyen-Âge, sans jamais lasser les puristes ni effrayer les débutants ([source : Ontario.ca]). On dit souvent que cultiver le poireau, c'est « finger in the nose ». Alors pourquoi tant de débats pour caler la date parfaite de plantation ? Peut-être parce qu'il cache bien son jeu, le bougre !

« Le poireau ? Simple comme bonjour… si tu sais lire entre les lignes du calendrier lunaire ! »

En vrai, derrière son air d’asperge fatiguée, le poireau exige un minimum de respect. Plante bisannuelle, il prend tout son temps pour pousser et n’hésite pas à fleurir pour saboter votre récolte si monsieur s’ennuie. Bref, on fait comme on peut – mais mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de balancer ses graines à la volée.

Le calendrier idéal : entre le guide et la débrouille

Entre nous, suivre un calendrier de plantation au pied de la lettre, c’est bien… pour les robots. Dans la vraie vie, il faut composer avec la météo qui joue des claquettes et des variétés qui n’en font qu’à leur tête.

Les poireaux se déclinent donc en trois catégories principales — et chacune a ses petits caprices :
- Poireaux d’été : semés sous abri dès janvier-mars ou en pleine terre dès avril. À récolter dès juillet-août. Les premiers sur la ligne du potager… et parfois aussi les plus filiformes !
- Poireaux d’automne : semis entre mars et mai, repiquage au printemps/été et récolte entre octobre et décembre. Bons à tout faire.
- Poireaux d’hiver : semés vers mars-avril (quand la terre se réchauffe enfin), ils hibernent gentiment dans le sol jusqu’à février-mars de l’année suivante. Les costauds du groupe.

Un tableau avec ça ? Non merci, on n’est pas au bureau ! Sache juste que la rigidité du calendrier est une invention pour rassurer ceux qui aiment cocher des cases. En pratique : observe ta terre, ton climat… et ton humeur du matin.

Petite anecdote vraie : j’ai déjà raté un semis parfait parce que j’avais oublié que j’étais sur une butte trop ombragée — résultat : poireaux bons pour faire rire les voisins…

Semis vs Repiquage : le dilemme du poireau pas comme les autres

Semer ses poireaux : la patience est une vertu (parfois)

Disons-le franchement, faire ses propres semis de poireaux, c’est pour ceux qui aiment vivre dangereusement… et qui ont du temps à perdre. Le protocole ? On sème à 1 cm de profondeur dans un terreau « spécial semis », humidité constante, lumière sans excès. On oublie le balcon glacial ou la véranda surchauffée ! Température idéale ? Entre 15 et 20°C, pas plus sinon bonjour les tiges étiolées.

Pour les fous furieux du calendrier, les semis à chaud démarrent sous abri dès janvier-février pour les variétés précoces ; sinon semez à froid en pleine terre d’avril à juin. Niveau délai, prévoyez deux à trois mois avant de repiquer vos malheureux petits poireaux au jardin. La levée est souvent lente et capricieuse.

La qualité des graines fait toute la différence : vieux sachets achetés lors des soldes ? Oubliez. Les graines du commerce perdent rapidement leur vigueur, surtout chez le poireau.

Bref, réussir le semis relève du petit miracle pour certains. Humidité trop forte ? Les graines pourrissent. Terre trop sèche ? Rien ne lève. Les virtuoses récolteront des plants robustes… Les autres se consoleront avec un potage triste.

Repiquer les poireaux : le raccourci du jardinier pressé (ou débutant)

Passer directement par le repiquage, c'est l’option préférée de ceux qui veulent des résultats sans jouer aux apprentis sorciers. On récupère ses jeunes plants issus de semis (ou on craque chez le pépiniériste local). L’habillage ? Incontournable : raccourcir racines (2 cm maxi) et feuilles (garder 2/3), histoire que la plante se concentre sur sa reprise et pas sur sa coupe de printemps !

Le sillon doit être profond, au moins 10 cm si tu veux blanchir ton fût comme en photo dans les magazines…

Avantages : gain de temps énorme et moins d’échecs en début de saison. Inconvénients ? Le contrôle quasi nul sur la variété exacte parfois (merci la jardinerie), et souvent des plants moins vigoureux que ceux bichonnés maison.

Acheter ses plants, pourquoi pas ? Regarde bien l’état sanitaire : racines dodues mais non pourries, feuillage vert franc sans taches ni mollasse. Il faut faire au mieux avec les moyens du bord.

Jeunes plants de poireaux prêts à être repiqués avec une belle densité racinaire.

"Semer ou repiquer ? La vraie question c’est : as-tu envie de te prendre la tête ou non ?"

Pour éviter que tes jeunes poireaux finissent dépressifs sous le soleil ou dévorés par les limaces, pense au paillage solide dès leur installation (conseils experts sur le paillage au potager).

Le timing parfait pour chaque saison : ne laissez pas le gel vous dicter sa loi 🥶

Planter les poireaux au printemps : spécificités et avantages

Disons-le franchement, planter ses poireaux au printemps, c’est un truc pour ceux qui aiment les coups de poker météo. Les variétés d’été et d’automne se mettent en place dès mars-avril, quand la terre commence à perdre son air de frigo. Le sol doit être bien réchauffé, ni détrempé ni bétonné par la pluie ou une bêche trop enthousiaste. C’est là que réside le vrai secret des récoltes costaudes : tout miser sur une bonne préparation du terrain – bêchage profond, compost mûr et suppression des herbes folles. Il faut s’adapter aux conditions du jardin.

Les variétés adaptées ? Cherche du côté des poireaux primeurs type "Jaune gros du Poitou" ou "Monstrueux de Carentan" pour le printemps. Tu veux une croissance rapide et tendre ? Par ici les classiques !

Attention aux dernières gelées printanières : un coup de froid malvenu peut ruiner tes plants tendres. Garde toujours un voile ou quelques cloches sous le coude pour les nuits sournoises…

Avantages : croissance dynamique dès que les températures s’emballent (enfin, façon de parler), récolte possible dès l’été suivant, stress limité lié au gel tardif.

Anecdote maison : j’ai vu des voisins perdre trois rangs à cause d’une nuit à -3 °C en mai… Les poireaux s’en sont jamais remis. Entre nous : faut rester sur le qui-vive !

Planter les poireaux en été : une stratégie pour la récolte d'automne/hiver

Planter l’été ? Pour ceux qui veulent manger du vrai poireau quand il gèle dehors. On repique alors surtout les variétés d’automne et d’hiver – genre "Bleu de Solaise", increvable même quand décembre tape fort.
La technique ? Sillons profonds, jeunes plants costauds, et surtout paillage épais pour retenir l’humidité : sinon tu passes tes soirées à arroser comme un forçat. Plein soleil oui, mais mi-ombre temporaire lors des plus grosses chaleurs si tu veux éviter l’effet roussi.

Difficultés ? Stress hydrique garanti si tu zappes sur l’eau, limaces affamées dès la tombée du jour et coups de chaud qui ramollissent tout ce beau monde. Entre nous : si tu rates ton arrosage deux semaines d’affilée en juillet, t’auras des baguettes plutôt que des fûts puissants.

Rangées de jeunes poireaux plantés en été avec paillage visible pour conserver l'humidité.
Variété Type Plantation Récolte
Jaune gros du Poitou Printemps mars-avril juillet-septembre
Monstrueux de Carentan Printemps/Automne mars-avril / juin-juillet août-octobre
Bleu de Solaise Hiver juin-juillet novembre-mars
De Gennevilliers Automne mai-juillet octobre-février
Long blanc de Mézières Été/Automne mai-juillet septembre-janvier

Les poireaux d'hiver et de printemps : la résilience face au froid

Là on entre dans la cour des grands : les vrais durs à cuire qui ne craignent ni la neige ni le vent glacé.
Semis/repiquage fin juin à août (voire début septembre dans certains coins). L’objectif ? Avoir un plant robuste avant que le thermomètre ne fasse grève. Pensons au fameux Poireau Bleu de Solaise (le costaud) ou encore Poireau de Carentan (un classique indémodable).
La protection hivernale reste quasi-obligatoire dans les coins gorgés de gel : buttez généreusement vos plants (pas à moitié !) et paillez jusqu’aux oreilles.
Pour les variétés dites "de printemps", semis très précoces (février/mars sous abri) permettent une récolte vers avril-mai suivant — attention, cycle long !

Les variétés ultra-résistantes au froid (et leur mode d’emploi)

  • Bleu de Solaise : plantation été/début automne — récolte jusqu’en mars ; supporte tout sauf l’ennui sec prolongé.
  • Poireau de Carentan : traditionnellement repiqué mi-été — solide jusqu’aux premiers vrais redoux.
  • Gros Vert d’Hiver : semis avril-mai ; implantation en été ; récolte tout l’hiver sans broncher.
  • De Gennevilliers : connu pour sa résistance aux terres lourdes humides – parfait dans les sols capricieux.

Disons-le franchement : avec ces gaillards-là au potager, même janvier ne fait pas peur… Pour le reste, on fait comme on peut mais évite juste de laisser tes plants nus devant la bise !

Au-delà du calendrier : les secrets d'une plantation de poireaux qui cartonne

Préparation du sol : le fondement de tout bon légume (et du poireau aussi !)

Disons-le franchement, si tu penses qu'un poireau va s’éclater dans une terre tassée et rabougrie comme un vieux paillasson, autant semer des cailloux : résultat garanti ! Avant même d'avoir l’idée saugrenue de planter quoi que ce soit, il faut décompacter sérieusement. La fourche-bêche n'est pas là pour faire joli ! On passe partout, on aère, on vire la moindre motte récalcitrante.

Ensuite seulement, tu balances du compost bien mûr ou du fumier décomposé. Le poireau veut du miam, pas des miettes. Mélange à la terre, mais évite le frais pour ne pas cramer les racines. Un sol profond, meuble et drainé : voilà le Graal. Arrose copieusement quelques jours avant la plantation pour que ça colle moins aux bottes (et plus aux racines).

"Tu négliges la préparation du terrain ? T’auras des fûts minables et tout juste bons pour la soupe de cantine."

Sol de potager ameubli enrichi de compost prêt à recevoir les jeunes plants de poireaux.
Un sol laissé compact, pauvre ou détrempé condamne tes poireaux à végéter misérablement… Attends-toi à voir débarquer maladies et ravageurs dès l’automne venu : t'aurais mieux fait d'aller jouer à la belote.

Comment espacer ses poireaux ? La règle des 'pas trop près, pas trop loin'

Le truc inavoué : la majorité des jardiniers collent leurs poireaux comme des sardines en boîte… Résultat ? Ça tire la tronche dès juillet, fût rachitique assuré.

L’espacement idéal ? 10–15 cm entre chaque plant sur le rang (allez, 12 cm si t'as le compas dans l’œil) et 25–30 cm entre les rangées. Comme ça, chacun son territoire, ses racines et son quota d'eau.

Butter les poireaux : cette technique qui fait toute la différence

Le buttage (ramener progressivement de la terre au pied) est LE geste qui change tout. Plus tu buttes au fil de l’été (tous les 10–15 cm de croissance), plus ton blanc sera long – et moins il gèlera. Certains snobent cette étape, croyant gagner du temps… Échec cuisant garanti !

Paillage et arrosage : ta meilleure police d’assurance au potager

Pailler épais avec paille ou foin (voire chanvre pour les snobs bio). Pourquoi ? L’humidité reste en place, fini les mauvaises herbes sous contrôle militaire, le collet est protégé contre coups de froid et limaces affamées.

Rangée de poireaux parfaitement espacés, butés et paillés dans un potager lumineux.

Checklist rapide après plantation :

  • Arroser copieusement juste après installation (et surveiller en été)
  • Surveiller régulièrement apparition d’herbes folles ou limaces sournoises
  • Butter progressivement tous les 15–20 jours dès que le blanc s’allonge
  • Pailler sans mégoter dès que ça pousse (épaisseur = au moins 10 cm !)
  • Inspecter état sanitaire toutes les semaines : feuillage jauni = alerte rouge !

Une bonne préparation du sol fait souvent la différence dans la qualité de la récolte.

Les petits tracas du poireau : maladies, nuisibles et solutions (quand on peut)

Disons-le franchement : le poireau, c’est l’appât préféré de la teigne et du ver du poireau. Les autres bestioles ? Presque de la rigolade à côté. La teigne, c’est cette larve sournoise qui perce galeries et feuilles, laissant des dégâts dignes d’une mauvaise BD. Le ver (plus précisément le fameux "mineuse"), lui, adore s’inviter pour creuser encore plus profond. Bref, on fait comme on peut…

La vraie prévention ? Rotation des cultures (jamais deux fois le poireau au même endroit!), paillage épais dès la plantation, et filet anti-insectes bien tendu — les purins de rhubarbe ou de tanaisie servent parfois de barrière olfactive mais ça sent franchement pas beau…

Évitez absolument les fraisiers, épinards et carottes à côté : ces voisins encouragent juste les nuisibles à s’installer en colocation.

Feuilles attaquées par la teigne du poireau avec filet anti-insectes et paillage visibles.

"Le combat contre les nuisibles ? Entre nous, c’est pas une guerre mais une série de petites défaites acceptées avec philosophie. Faut s’accrocher sans sombrer dans la paranoïa : un poireau troué reste comestible (et bien meilleur que rien du tout)."

Planter ses poireaux : conseils pour réussir sa culture

Disons-le franchement, le calendrier gravé dans la pierre pour les poireaux, ça n’existe pas. Ce qu’il faut retenir, c’est que la variété choisie dicte tout : été, automne ou hiver, chaque type a ses petites exigences et son créneau idéal (ou pas loin). Le sol ? S’il ressemble à une brique oubliée dans la cour, oublie direct – préparation profonde, compost mûr et drainage sont ta vraie sécurité. Quant aux « bonnes pratiques » : espacement correct, arrosage suivi et paillage épais restent les seules recettes qui marchent vraiment sur le terrain.

Pas de formule magique : seule la régularité, un peu d’observation et beaucoup d’auto-dérision peuvent faire lever des fûts costauds. Entre nous, lance-toi – les poireaux pardonnent bien plus d’erreurs qu’on veut le croire. Avec un peu de patience et d’attention, la récolte sera souvent au rendez-vous.

Points clés à retenir

  • Variétés adaptées : détermine ton planning, ne te fie pas aux dogmes du voisin.
  • Période floue mais flexible : observe météo et sol avant tout.
  • Préparation soignée du terrain : investis dans la fourche-bêche plutôt que dans la lune.
  • Pratiques culturales : espacements nets, arrosages réguliers, buttage sans relâche et paillage généreux.
Quand planter les poireaux : calendrier, conseils et astuces pour réussir

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