C’est le coup de main le plus sous-côté (et détesté) du bricolage. Sauf qu’en réalité, il est aussi le plus indispensable. On vous explique pourquoi — et surtout comment — lessiver vos murs avant peinture. Avec des astuces de pro pour un résultat impeccable.
L'importance de lessiver un mur avant peinture
On va pas se mentir : lancer une peinture sur un mur sale, c'est comme tartiner du beurre sur une tranche de pain rassis. Résultat sec, goût chelou… et fiasco assuré ! Si tu veux éviter la fresque craquelée, le camouflage douteux ou le retour de la moisissure façon film d’horreur, voici pourquoi faut dégainer l’éponge avant le rouleau.
Assurer l’adhérence de la nouvelle couche
Imagine que les cristaux de soude, c’est le sel dans ta recette secrète : sans eux, tout est fade et peu accrocheur — pareil pour la peinture sans lessivage !
3 raisons qui font toute la diff’ pour l’adhérence :
- Élimination des impuretés : La saleté, la poussière et la graisse créent une barrière entre ton mur et la peinture. T'espères faire tenir une oeuvre sur du gras ? Pas mieux qu’un autocollant sur un slip mouillé…
- Uniformité du support : Un mur bien lavé permet à la peinture de s’accrocher uniformément. Fini les tâches plus foncées, les bandes bizarres : là on parle couverture net.
- Durabilité XXL : Sans lessivage = écaillures express, cloques surprise et définitive lose esthétique. Lessivez ou regrettez !
Même les punks nettoient leur planche avant d’y coller un sticker. Ne négligez pas cette étape pour éviter un désastre déco.
Éliminer poussière, graisses et traces tenaces
T’as déjà essayé de peindre sur une plaque à four grasse ? Pareil sur ton mur. La poussière joue les ninjas sournois : invisible mais elle ruine tout. Résultat : ta couche glisse comme une savonnette dans une piscine municipale. Pire encore avec la graisse — ça suinte sous la peinture qui refuse obstinément de s’accrocher… Bref, pas question d’esquiver cette étape si t’as pas envie d’un mur version « pantalon sale après festival ».
Prévenir moisissures et champignons
Les champignons te bousillent pas seulement le visuel (tâches noires moches), ils larguent aussi leurs spores — vive les allergies pépouzes dans ton salon ! Quand tu négliges le ménage antifongique, t’offres à ces bestioles un all-inclusive sous ta nouvelle couche. Mauvais plan…
Le vinaigre blanc ? Il débarque en mode ninja discret : il neutralise le terrain pour ces sales bêtes. Mais soyons honnêtes : face aux cas hardcore ou au chantier qui pue déjà le moisi profond… seule Dame Javel explose tout.
Produit | Efficacité Antifongique | Odeur | Risque pour support |
---|---|---|---|
Vinaigre blanc | 🙂🙂🙂 | ✔️ | Presque zéro |
Javel | 😱😱😱 | 👎 | Peut attaquer |
Petit souvenir d’atelier : j’ai voulu zapper l’antifongique un été chez mémé… Six mois après ? Le mur imitait une fresque champêtre (champignons inclus). Depuis je rince – et j’inspecte deux fois.
Matériel et produits indispensables pour le lessivage
Pas de miracle sans matos – c’est pas avec un t-shirt troué et une vieille chaussette que tu vas dompter la crasse. Samir sort l’artillerie, version branlante certes mais calibrée !
Liste du matériel de base : éponge, gants, seau, bâche
Le barda du vrai lessiveur :
- Éponge sacrée (la grosse à grattoir vert qui a déjà tout vu)
- Seau légendaire (capable d’encaisser les pires mixtures)
- Bâche anti-drame (pour éviter le carnage sur ton parquet)
- Gants en cuir de dino (à défaut… plastique épais ou latex, sinon adieu la peau des mains)
- Escabeau loyal (ou pile de caisses bien vissées, pour les murs trop grands)
- Recette de lessive maison au savon de Marseille : simple, économique et écologique
Produits naturels : vinaigre blanc, cristaux de soude, bicarbonate
Là, on entre dans l’alchimie maison. Pas besoin de labo secret : il suffit de suivre la formule magique –
Potion Samir :
Ingrédient | Dose pour 1L d’eau tiède |
---|---|
Cristaux de soude | 1 cuillère à soupe |
Bicarbonate de soude | 1 cuillère à soupe |
Vinaigre blanc | 0,5 verre (ajouter seulement après rinçage si besoin ! sinon ça mousse comme un jacuzzi possédé) |
Tourne avec une cuillère en bois. Attends que ça frémisse un peu dans le seau. Si tu veux jouer au Merlin, ajoute trois gouttes d’huile essentielle histoire de frimer.

Les cristaux de soude sont les brise-glace de la saleté ; le bicarbonate est le petit frère sympa qui désodorise sans discuter.
Anecdote n°17 : j’ai déjà testé sans cristaux sur un mur gras… Résultat : peinture banana split et traces façon Jackson Pollock raté. Depuis je jure par ces granules plus magiques qu’un ticket gagnant au loto.
Produits chimiques et industriels : javel, lessive dégraissante
Attention zone radioactive. L’eau de Javel, c’est Chuck Norris version produits ménagers : radicale contre champis et taches noires – mais attaque aussi ton nez et ta bonne humeur si t’es pas équipé/ventilé. La lessive dégraissante industrielle (genre St Marc ou compagnie), elle décolle la crasse qui colle genre confiture oubliée… mais faut respecter les doses sinon bonjour les auréoles moches.
En résumé : naturel pour les murs propres ou fragiles ; chimique quand rien ne va plus ! Mais jamais sans précaution ni respect du matos.
Étapes détaillées pour lessiver correctement votre mur
1. Protection de l’espace : bâcher, dégager et sécuriser
Qui se lance dans le lessivage sans préparation finira par marcher sur une flaque ou repeindre son parquet à la sauce lessive – véridique. On transforme donc son salon en zone quasi-stérile façon série Z : bâche partout, meubles en quarantaine, plinthes barricadées.

Étapes de Samir pour ne pas flinguer le sol :
- Vire tout ce qui traîne (chaises, babioles, souvenirs de vacances foireux)
- Empile les meubles loin du mur (ou mieux : dehors… mais on n’est pas à Miami !)
- Déroule une bâche épaisse sur tout le sol (pas un torchon transparent, une vraie qui résiste)
- Scotche la bâche sur les plinthes avec du gros adhésif – laisse zéro espace aux coulures vicieuses
- Recouvre aussi les interrupteurs et prises avec du film plastique et du ruban spécial (genre même ta grand-mère n’y touche plus).
2. Préparation de la solution de lessivage
Le dosage, c’est pas au pif sinon tu fais un volcan ou un jus fade. Pour 5 L d’eau tiède : pile la bonne alchimie, ni trop corrosive ni trop light. Voici un tableau que même Excel jalouse :
Produit/Quantité | Pour 1 L d’eau | Pour 5 L d’eau | Pour 10 L d’eau |
---|---|---|---|
Cristaux de soude | 1 c. à soupe | 5 c. à soupe | 10 c. à soupe |
Bicarbonate de soude | 1 c. à soupe | 5 c. à soupe | 10 c. à soupe |
Vinaigre blanc (après rinçage) | 0,5 verre | 2,5 verres | 5 verres |
Note non contractuelle : ajoute toujours vinaigre APRÈS rinçage si t’as utilisé cristaux ou bicar’ ensemble… sinon mousse-party garantie !
3. Application : techniques de frottage et conseils anti-coulure
Là on attaque le sale boulot : geste ample mais sec, éponge bien essorée (pas une serpillère qui goutte). Toujours du bas vers le haut — comme ça pas d’effet Niagara crado.
Astuce radicale Samir :
Frotte en petits cercles sans appuyer comme un bourrin ; change souvent ton eau quand elle a la couleur d’un café turc oublié trois semaines.
Mon avis qui claque : Je tolère PAS ceux qui frottent verticalement comme s’ils astiquaient une voiture de location ! La seule vraie méthode : mouvements circulaires, bras relâchés, pauses régulières — sinon bonjour tendinite des bricoleurs pressés.
4. Rinçage minutieux et séchage complet
Rincer comme un pro = rincer deux fois avec une éponge propre à peine humide (jamais détrempée). Passe systématiquement dans le sens inverse du lessivage pour dégommer tout résidu collant (sinon la peinture fait grise mine…).
Pour sécher vite : fenêtres grandes ouvertes, courant d’air franc si possible ; radiateur léger en hiver ; sinon patience obligatoire — jamais moins de 12 h dans une pièce humide sous peine d’avoir un mur poisseux et raté.
5. Contrôle et correction avant ponçage
Fais ton inspecteur ! Passe la main partout : si ça poisse ou que ça fait « floc-floc » sous les doigts — t’es reparti pour un tour de chiffon sec.
Répare au besoin les tâches oubliées avec micro-retouche au chiffon doux.
Repère aussi les coins où l’humidité stagne (souvent derrière radiateur) : sèche localement au sèche-cheveux si t’es pressé… mais arrête avant que ça sente la peinture brûlée.
Astuces de pro et erreurs à éviter
On attaque le dur, là où la plupart se plantent en beauté. Samir t’épargne la honte des murs qui se délitent à la première claque ou la peinture qui s’écaille façon croûte de gratin sec.
Adapter la recette au type de mur (plâtre, ancienneté)
Y’a pas une potion universelle : les murs ont leur caractère, et certains sont aussi fragiles qu’un vieux 45 tours sous le soleil.
Trois cas de figure pour ne pas faire fondre ou effriter ton support :
- Mur en plâtre friable/ancien : Oublie la St Marc full soude ! Mets 1/2 c. à soupe de cristaux de soude dans 1L d’eau tiède, éponge ultra douce (genre bébé ou chaton), mini frottage sans insister. Rince vite fait, sèche direct.
- Mur carrelé : Là, tu peux sortir l’artillerie lourde : 1 cuillère à soupe de cristaux de soude + 1 c. à soupe de bicarbonate pour 1L d’eau chaude. Grattoir OK si besoin mais sans jouer au bûcheron.
- Mur déjà peint mais sain : Mélange light : juste un filet de vinaigre blanc (1/4 verre) et une pincée de bicarbonate pour désodoriser sans ruiner ta sous-couche existante.

Gérer les taches tenaces (antifongique, pomme de terre !?)
Deux techniques maison pour tordre le cou aux cochonneries sans finir fou…
- Pomme de terre coupée en deux : Frotte directement le tubercule sur les taches. L’amidon absorbe crasse, gras et même traces d’encre rebelle. Passe un chiffon humide après ; effet bluffant sur les anciennes traces noires !
- Vinaigre blanc pur ou légèrement dilué : Appliqué sur moisissures/auréoles suspectes, il désinfecte discret – laisse agir dix minutes avant essuyage. Bonus antifongique express.
Résumé : pomme de terre = gomme naturelle anti-graisse ; vinaigre = barrière anti-moisissure imbattable pour les radins du secteur pro.
Éviter les coulures et surdosages
Tu veux pas repeindre ton sol ni lessiver tes chaussettes ? Deux hacks validés par l’expérience :
- Toujours commencer par le bas du mur et remonter (oui c’est contre-intuitif) : comme ça si ça coule… ben tu nettoies ensuite au passage — zéro trace moche en bas.
- Éponge bien essorée = combo gagnant : Pas besoin d’un Niagara personnel. Plus tu presses ton éponge, moins tu t’exposes à finir trempé comme un sandwich oublié sous la pluie.
Alternatives écologiques et DIY zéro déchet
Voici ta checklist éco-bricolo – même les bobos n'y pensent pas :
- [ ] Utilise des vieilles éponges découpées ou recycle tes anciens bas nylon comme tamis à poussière avant lessivage (efficace ET cheap).
- [ ] Fabrique une solution maison avec savon noir râpé + eau chaude + une pincée de sel fin (hyper dégraissant sur surface peinte).
- [ ] Réutilise l’eau tiède propre du rinçage précédent pour pré-dépoussiérer un nouveau pan — astuce anti-gaspi !
- [ ] Brosse douce récupérée sur vieille brosse à dents = parfaite pour recoins & joints sans plastique neuf ni déchet supplémentaire.
FAQ sur le lessivage de murs avant peinture
Ah, la FAQ du bricoleur méfiant ! Ici, on ne tourne pas autour du seau : c’est le coin des vérités crues et des astuces qui grattent plus qu’un gant de crin.
Est-il vraiment nécessaire de lessiver à chaque fois ?
Trop d’experts auto-proclamés te sortent le grand jeu : « Lessive toujours sinon c’est l’apocalypse déco ! ». La réalité est moins binaire…
Arguments pour et contre le lessivage systématique :
- À FAIRE ABSOLUMENT :
- Murs tachés, graisseux ou poussiéreux (surtout cuisine, entrée, endroits fumeurs…)
- Ancienne peinture écaillée, mat ou très poreuse
- Pièces humides (salles de bain, sous-sol), antres à champignons cachés
- PAS OBLIGATOIRE :
- Murs déjà nickels, repeints il y a peu ou protégés par un bon vernis
- Chambres propres sans trace suspecte ni poussière accumulée
- ARGUMENT CHOC : Beaucoup de guides t’obligent surtout… à acheter leur kit miracle ou service d’artisan ! Le marketing adore gonfler la peur du mur sale pour faire tourner la boutique. Faut savoir trier entre argument technique et discours vendeur.
Samir balance : si tu passes un chiffon blanc et qu’il ressort propre (pas beige ni douteux) – t’as le droit de zapper. Sinon tu joues avec le feu… et tu vas pleurer sur ta sous-couche qui cloque !
Puis-je utiliser du liquide vaisselle ou du savon noir ?
Comparons les stars du nettoyage sans passer pour un VRP chez Cillit Bang.

Produit | Pouvoir dégraissant | Respect surface fragile | Odeur résiduelle | Écologie/Prix |
---|---|---|---|---|
Liquide vaisselle standard | Moyen | Plutôt doux | Rare | OK/bon |
Savon noir | Très fort | Top pour peintures | Discret | Très bon |
Lessive industrielle (St Marc…) | Ultra-puissant | Peut attaquer | Forte | Plus cher |
Nota : Le liquide vaisselle fait l’affaire sur saleté légère. Sur grosse galère, il s’essouffle vite = passe au savon noir pur ou dilué (1 c.à.café/L d’eau). La St Marc ou équivalent ? Pour les murs qui n’ont rien à perdre, sinon tu te retrouves avec plus de dégâts que d’efficacité.
Anecdote flash : j’ai tenté une fois juste au liquide vaisselle après un BBQ intérieur foireux… Résultat : ça mousse, ça sent bon mais deux semaines après la peinture s’est barrée en lambeaux là où il restait des traces grasses. Depuis je range le flacon jaune au rayon vaisselle uniquement.
Quel délai entre lessivage et sous-couche ?
Ici faut pas jouer au speed-runner. La patience, c’est ton assurance anti-cata !
- En été sec / courant d’air : 12h mini (parfois 6h si fournaise et hygrométrie basse)
- Automne/hiver/météo humide : 24h incompressible ; tu touches le mur, il doit être sec comme un biscuit oublié !
- Astuce Samir : Si c’est tiède au toucher mais que tu sens une fraîcheur chelou dessous — attends encore. Le moindre résidu d’humidité sabote l’accroche de la sous-couche.
- Séchage turbo : Ventilateur + fenêtre ouverte + radiateur léger si vraiment t’es pressé (mais jamais chaleur à fond sinon ça fissure tout).
- Rappel ultime : Peindre sur support humide = bulle assurée façon pop-corn raté dans la déco !
Comment lessiver un plafond ou les recoins difficiles ?
J’espère que t’as pas peur du ridicule car ici on sort la panoplie ninja du ménage vertical…
- Plafonds trop hauts/accès galère : Manche télescopique (type balai éponge pro), chiffon microfibres bien fixé au bout ; escabeau stable obligatoire — oublie la pile de chaises bancales !
- Coins/angles relous :
- Vieille brosse à dents dédiée pour frotter dans les joints sans esquinter la peinture.
- Chiffon microfibre enroulé autour d’une spatule plate ou même une règle métallique — tu passes partout comme un agent secret discret.
- Pour éviter les gouttes dans les yeux ? Bandeau large façon Karaté Kid + lunettes de protection (oui même pour un plafond… tu me remercieras quand t’auras évité l’œil qui pique).
- Astuce paresseux malin : Plumeau anti-poussière extra-long AVANT tout passage humide pour limiter coulures sales dès le début.
Bref : plafond ou coins planqués = matériel détourné + contorsion artistique + prudence extrême. Pas sexy mais efficace – ceux qui bossent vite se retrouvent souvent repeints eux-mêmes…