Planter un framboisier est sans doute une des meilleures décisions qu’un jardinier puisse prendre. Parce que s’offrir des récoltes de framboises maison dès la première année, c’est s’assurer une dose quotidienne de bonheur. Mais aussi parce que la plantation du framboisier est d’une simplicité désarmante — à condition de s’y prendre de la bonne manière. Et surtout, au bon moment. Disons-le franchement : la période choisie pour planter joue un rôle déterminant dans l’enracinement, la croissance et la productivité du plant. Et s’il est généralement admis que l’automne est la meilleure période pour planter son framboisier, le printemps peut aussi faire l’affaire, sous certaines conditions. On vous explique tout dans notre guide complet (et on vous donnons nos meilleures astuces au passage).
Choisir le bon moment pour planter le framboisier 🗓️
Oubliez les manuels anglo-saxons à rallonge et les gourous du jardinage Instagram qui prétendent qu’il faut méditer quinze ans devant son potager pour qu’un framboisier prenne racine. Disons-le franchement : planter un Rubus idaeus (ouais, c’est le nom scientifique qui claque) au bon moment, c’est surtout une histoire de timing... et d’un poil de jugeote.
L'automne, période idéale pour l'enracinement
Si vous cherchez la période royale pour mettre votre framboisier en terre, inutile d’inventer l’eau tiède : l’automne (octobre-novembre) domine tout. À ce stade, la terre conserve encore sa chaleur estivale pendant que l’air se rafraîchit. Résultat ? Les racines s’établissent sans souffrir, confortablement sous leur couette de terre meuble, avant que l’hiver ne débarque façon mauvais soap-opéra.
« Disons-le franchement, laisser la nature faire le gros du travail avant l'hiver, c'est ça, la vraie paresse intelligente. »
Au printemps suivant, votre Rubus idaeus pointera déjà son museau vigoureux alors que les autres plants galèreront à redémarrer. Les statistiques sont formelles : ceux plantés à l’automne prennent un bonus de croissance visible dès la première saison fruitière. Bref, entre nous, si vous aimez la rentabilité sans transpirer : foncez sur l’automne.
Le printemps, une option possible sous conditions
Mais on connaît tous ce pote impatient qui rate systématiquement octobre-novembre parce qu’il a confondu bulbes et bulots… Pour eux, le printemps (mars-avril) offre une porte de sortie honorable. Les températures y sont douces (en théorie !), permettant aux plants – surtout ceux vendus en pot – de reprendre sans lancer d’appel aux dieux du jardinage.
Attention cependant, là où l’automne vous pardonne vos écarts en matière d’arrosage ou de préparation du sol, le printemps ne laisse rien passer : oubliez un arrosage et paf ! Stress hydrique direct. Surtout si la météo vire sèche façon western serbe ou froid sibérien – normal, puisque le framboisier est aussi bien originaire de Russie que de Serbie ou des États-Unis d’Amérique. Cette robustesse génétique n’empêche pas les coups bas d’une météo capricieuse. Bref, on s’adapte aux caprices de Dame Nature...
Les pièges à éviter : gelées, canicules et autres aléas climatiques
Voici un conseil important : évitez absolument les périodes de gelées tardives (quand vos doigts collent au manche de la pelle) ou les épisodes caniculaires où même un cactus supplie pour un peu d’ombre. Planter pendant ces moments ? Merci mais non merci ! Vous signerez l’arrêt de mort précoce de votre framboisier.
Un conseil simple mais essentiel : patientez plutôt que foncer tête baissée parce que "c’est dimanche et j’ai enfin trouvé ma pelle". Entre nous : mieux vaut un plant vivant mis en terre une semaine plus tard qu’un cadavre horticole précipité par excès d’enthousiasme. Ce n’est pas moi qui vais pleurer sur un planning raté.
Framboisiers remontants et non-remontants : choisir selon ses besoins
Disons-le franchement : parler de framboisiers sans différencier remontants et non-remontants, c’est comme confondre un vinyle collector avec une playlist douteuse de fast-food. Allons droit à l’essentiel :
Les remontants : une double récolte de framboises
Les framboisiers remontants sont les cracks de la productivité – si vous aimez grignoter des fruits rouges toute la saison, c’est jackpot. Leur astuce ? Ils fructifient deux fois par an : une récolte modeste en juin-juillet sur le "vieux bois" (tiges de l’année précédente), puis une explosion de fruits fin août jusqu’aux premières gelées sur les jeunes pousses du printemps.
Le secret technique : ils produisent sur le bois de l’année ET sur celui de l’année précédente. Pratique pour les impatients qui veulent du rendement sans attendre juillet comme des âmes en peine. Attention, leur vigueur peut surprendre – ça pousse, ça drageonne, parfois jusqu’à envahir l’espace si on les laisse libres. Mais au fond, qui va se plaindre d’un double shot ?
"Deux récoltes dans l’année sans lever le pied ni prendre un abonnement chez le primeur... Entre nous, en termes de rentabilité et plaisir, c’est difficile à battre !"
Les non-remontants : une récolte unique mais généreuse
Les framboisiers non-remontants, eux, jouent la carte old school. Une seule vague de fruits mais pas n’importe laquelle : grosse récolte groupée en début d’été, pile quand on se lasse des fraises et que les abricots ne sont pas mûrs. La magie s’opère uniquement sur le bois de l’année précédente – il faut être patient, mais quand ça vient… c’est l’orgie !
Souvent plus compacts et plantés dans les jardins traditionnels, ils se font aimer pour leur goût intense (parfois supérieur), leur rusticité et cette façon de récompenser la patience par des poignées entières de baies mûres, prêtes d’un coup. Mon expérience : un ami a organisé un concours à l’aveugle entre variétés remontantes et classiques – devinez quoi ? Les non-remontants ont raflé tous les suffrages… sauf pour ceux qui préfèrent grignoter toute l’année.
Tout dépend si vous préférez une récolte ponctuelle abondante ou une production étalée dans votre haie fruitière.
Astuces de Samir pour réussir la plantation et obtenir de belles framboises ✨
Disons-le franchement : si vous voulez des framboisiers vigoureux et généreux en fruits, il faut bichonner vos jeunes plants comme s’ils allaient poser pour la couverture de Rock & Folk version jardinage.
Le pralinage : un soin essentiel pour les racines nues
Oublie les gadgets hors de prix : le secret pour un démarrage tonitruant avec les racines nues, c’est le pralinage. On prépare une pâte bien épaisse — consistance « crème dessert oubliée au fond du frigo » — avec de l’argile rouge, du compost mûr, un chouïa de fumier bien décomposé et un peu d’eau ou du purin d’ortie dilué. On plonge les racines là-dedans, on touille vite fait, et hop : séance spa express. La Grèce antique aurait validé, la Renaissance aussi — c’est plus vieux que mon premier tournevis rouillé.
Ingrédients du pralin maison :
- Argile rouge (ou terreau si t’es en rade)
- Compost mûr
- Eau (ou purin d’ortie dilué, mais pas trop odorant si tu veux garder tes voisins)
- Fumier bien décomposé (léger !)
Le paillage : un manteau protecteur après la plantation
Tout bon framboisier mérite son paillis royal. Recouvre le pied avec une bonne couche de paille, feuilles mortes ou BRF (bois fragmenté). Ce rempart limite l’évaporation (adieu sol sec !), bloque les mauvaises herbes indésirables et protège contre les coups de chaud ou les gelées surprises. Bref, entre nous, un sol heureux = des fruits au top. Penser pouvoir zapper cette étape ? Mauvais calcul – sans paillage, c’est la fête aux galères.
Premier arrosage : la bonne quantité
On a tous connu quelqu’un qui noie ses plantes à force de vouloir bien faire…
Ici, ce n’est pas une piscine municipale : l’idée est d’humidifier en profondeur sans transformer le trou en bourbier ! Un arrosoir costaud (5-6 L par plant), puis on laisse respirer ensuite. Trop d’eau = racines asphyxiées, pas assez = reprise compromise. Bref, observez avant d’arroser à nouveau.
Protéger les jeunes plants : vigilance discrète mais nécessaire
Au début, surveillez-les comme du lait sur le feu : pucerons amateurs de sève tendre, vers cachés ou champignons sournois peuvent rapidement apparaître. Pas besoin d’un arsenal chimique : un spray au savon noir dilué règle souvent le problème ; sinon bouillie bordelaise, mais avec modération ! Prévenez avant que ça bastonne vraiment—sinon adieu les premières framboises.
"Un brin de prévention vaut tous les remèdes miracles inventés par les fabricants de pesticides — parole d’allergique aux solutions toutes faites."




