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Arbre en cépée : avantages, choix d'espèces et guide pratique

Entre nous, c’est la meilleure décision que vous puissiez prendre pour votre jardin.

5 min
Jardin & Extérieurs
8 December 2025 à 10h58

Planter un arbre en cépée, c'est s'assurer d'un spectacle toute l'année, d'un volume et d'une légèreté incomparables, ainsi que d'une lumière généreuse. Nous vous expliquons tout et vous aidons à choisir le vôtre.

Les avantages d'une cépée

Un effet « wahou » immédiat, même dans un micro-jardin

Disons-le franchement : si vous cherchez à donner du style à une parcelle qui ressemble plus à un timbre-poste qu'à Versailles, la cépée, c’est le jackpot. Grâce à ses troncs multiples, chacun jouant sa partition avec sa propre couronne, cette forme offre du volume et de la profondeur sans envahir tout l'espace. On garde la vue dégagée, la lumière circule, et surtout – astuce de filou – on permet aux voisins de baver en pensant que votre jardin est immense alors que ce n’est pas le cas. Cette transparence subtile évite l'effet « mur vert » des arbres classiques : l’œil passe entre les troncs, la perspective s'étire, et hop, le tour est joué. Entre nous, c'est probablement la seule astuce horticole vraiment élégante autorisée par la morale !

Un spectacle toute l'année grâce aux troncs multiples

Un arbre qui fait la tronche six mois sur douze avec son squelette déprimant ? Non merci. La cépée, elle, sort le grand jeu en hiver grâce à ses écorces remarquables. Prenez un Betula verrucosa (bouleau), avec ses troncs blancs éclatants qui brillent sous une lumière rasante ; ou le Prunus serrula et son écorce acajou ultra-lustrée ; voire les érables comme l’Acer davidii, avec leurs rayures façon python végétal…

On fait tout pour ne pas sombrer dans la morosité hivernale ! Anecdote : j’ai déjà vu un voisin sortir tous les jours juste pour caresser l’écorce de son bouleau en cépée. Cela lui remplaçait presque sa luminothérapie — mais chacun sa technique...

Bouleau en cépée (Betula verrucosa) en hiver sur fond sombre

Plus de fleurs, plus de lumière et moins de complications

Voici un point fort souvent sous-estimé : la forme ouverte d’une cépée stimule la floraison (lilas des Indes ou arbre de Judée en pleine floraison), tout en laissant passer suffisamment de lumière pour que vous puissiez planter vivaces et bulbes à son pied sans qu’ils ne meurent étouffés – ce qui est souvent le cas avec un arbre classique. C’est vraiment le colocataire idéal : il est photogénique sans prendre trop de place ni de ressources.

  • Structure aérée adaptée aux petits espaces
  • Intérêt esthétique tout au long de l'année
  • Lumière et vie au pied de l'arbre

La cépée permet d'améliorer n'importe quel espace sans complications ni ombre étouffante. C'est efficace et apporte une vraie différence.

Créer une cépée soi-même ou l'acheter prête à l'emploi ?

Abordons la grande question du jardinier moderne : bricoler soi-même ou acheter pour un résultat immédiat. Les deux options ont leurs avantages et inconvénients, mais ce n’est pas toujours aussi simple que dans les vidéos promotionnelles.

Option MacGyver : le recépage pour les plus audacieux

Envie de jouer au chirurgien végétal ? Le recépage – une technique ancestrale qui consiste à couper net un jeune arbre (appelé baliveau) pour obtenir une cépée – est un véritable rite d’initiation. On plante son baliveau, on attend un an ou deux, puis on effectue une coupe franche à 10-15 cm du sol. Vos voisins pourraient penser que vous avez perdu la tête, mais c’est là que tout commence. Des tiges apparaissent comme par magie autour de la souche. Il faudra sélectionner 3, 5 ou 7 repousses (toujours un nombre impair pour l’esthétique), supprimer les autres… et patienter encore un peu avant d’obtenir un résultat impressionnant.

Il faut aimer l’aventure et le suspense horticole. Pour ma part, la première fois m’a fait peur : je me souviens très bien de mon premier bouleau sacrifié ainsi… J’ai passé trois mois à culpabiliser avant de constater qu’il repartait plus vigoureux que jamais – lui au moins n’a pas fait sa diva !

Recépage d'un jeune arbre pour former une cépée – coupe franche et repousses multiples
Toutes les espèces ne supportent pas le recépage ! Le noisetier, le charme et le tilleul s’en sortent très bien. Évitez cette technique sur certains conifères ou arbres à cœur creux : ils risquent de ne jamais repartir et finiront directement au compost.

Option « je n'ai pas le temps » : l'achat en pépinière

Pour ceux qui veulent du prêt-à-porter (et ont compris que la patience n’est pas leur point fort), direction le pépiniériste professionnel. On y trouve des arbres déjà formés en cépée – parfois spectaculaires dès la livraison. L’avantage ? On sait exactement ce que l’on achète : nombre de troncs, forme générale… zéro stress sur le résultat. L’inconvénient majeur ? Le prix peut vite grimper – et ça fait plus mal qu’un coup de sécateur mal placé.

Considérez cela comme l’achat d’une œuvre d’art vivante : un effet immédiat garanti dans le jardin. Certaines grandes pépinières proposent même du « sur-mesure » si vous cherchez LE tronc parfait pour impressionner belle-maman au prochain barbecue.

  • Gain de temps considérable
  • Aucun risque d’erreur dans la formation
  • Effet visuel immédiat

Chacun choisit sa méthode : certains aiment dompter la plante depuis le début, d’autres préfèrent investir pour un résultat spectaculaire sans effort.

Arbre en cépée : avantages, choix d'espèces et guide pratique

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